Présidence française du Conseil de l’Union européenne : le bilan

La ‘PFUE‘ (et oui, un acronyme de plus dans la langue française) ou Présidence française du Conseil de l’Union européenne est le terme qui désigne la période durant laquelle le chef d’État français, Emmanuel Macron, a présidé l’instance européenne du Conseil de l’UE. Celle-ci s’est écoulée entre le 1er janvier et le 30 juin 2022. A travers cette vidéo, le Relais Culture Europe (plateforme d’innovation sur l’Europe et la culture) en collaboration avec la plateforme d’information ‘Toute l’Europe‘, nous fait part des avancées européennes ayant vu le jour au cours de la PFUE.

Mais d’abord, c’est quoi le Conseil de l’UE ? C’est une des instances principales de l’Union – Attention : à ne pas confondre avec le Conseil européen. Elle est composée des ministres nationaux de chaque pays de l’UE. Le Conseil de l’UE a plusieurs rôles :

  • Il négocie et adopte les textes de lois avec le Parlement européen, sur la base des propositions présentées par la Commission européenne ;
  • Il coordonne les politiques des États membres ;
  • Il définit la politique étrangère et de sécurité commune ;
  • Il conclut les accords internationaux ;
  • Il adopte le budget de l’UE avec le Parlement européen.

Sa présidence est assurée à tour de rôle par les 27 pays – de ce fait, elle change tous les 6 mois. C’est de cette manière que la France a présidé cette instance de janvier à juin 2022.

Relance, puissance, appartenance ! C’est la devise sous laquelle Emmanuel Macron a présidé l’instance. De celle-ci découle trois sujets de travaux principaux : le climat, le social et le numérique. Malheureusement, la guerre en Ukraine a quelque peu bouleversé l’agenda initialement prévu et la France a du revoir ses priorités. Le soutien à l’Ukraine a été placé au premier plan cependant un certain nombre de dossiers ont tout de même pu se voir avancer.

C’est par exemple le cas sur le dossier de la politique climatique. La guerre a mis en exergue la dépendance énergétique de l’Europe, ce qui a motivé le président à faire avancer rapidement les travaux. Afin de répondre à la problématique mise en lumière par le conflit le paquet climat a été adopté. Celui-ci a, entre autre, pour ambition de développer les énergies renouvelables de 40% d’ici à 2030 ou encore de développer l’efficacité énergétique en réduisant la consommation finale d’énergie de 36% d’ici à 2030. Un des texte emblématique adopté par les 27 au cours de la présidence française est celui de la taxe carbone aux frontières (ou « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières »). En bref, elle est la réponse européenne à la concurrence des pays aux réglementations environnementales et climatiques moins exigeantes.

Concernant le social une grande avancée est à marquer au fer rouge : la directive sur les salaires minimaux adéquats ! En effet, jusqu’à maintenant soit celui-ci n’est pas la norme, soit les écarts de salaires entre les pays cause de grandes disparités – il peut varier de 300€ à plus de 2000€ par mois d’un pays à l’autre. Cette nouvelle législation permettra d’améliorer les conditions de travail et de vie des citoyens européens, de lutter contre la concurrence salariale entre les États membres, de converger à la hausse les salaires minimums.

Et le numérique ? La aussi deux textes emblématiques ont été adoptés : la législation sur le marchés numériques (DMA) qui a pour objectif de mettre fin à la domination économique des grandes plateformes et de renforcer la liberté de choix des consommateurs. Et la législation sur les services numériques (DSA) dont l’objectif est de limiter la diffusion de contenus illicites en ligne (incitation à la haine ou à la violence, harcèlement, pédopornographie, etc.).

Et après ? La République Tchèque succède à la France. Cependant, depuis 2000 une continuité existe du fait que la présidence est assurée par un trio (ici : France, République Tchèque et Suède). Ensemble, ils définissent des objectifs à long terme et se répartissent ensuite des missions plus précises. A partir du deuxième semestre de 2023 un nouveau trio prendra le relais : Espagne, Belgique et Hongrie. Au premier semestre de 2024, la Belgique assurera donc elle aussi la présidence du Conseil de l’UE.

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